PREMIER  JOUR :  LAS VEGAS

 

Réveil officiel : 5 h 45, mais en fait l'excitation m'a coupé le sommeil bien avant. J'ai cependant attendu l'heure patiemment avec Joy sur mon estomac comme elle aime s'y tenir. Dès la sonnerie du réveil je suis debout pour donner ses habituels gâteaux à ma chienne et lui faire faire ses besoins (sous la pluie). A 6 h 45 nous voilà déjà partis pour le domicile de Denise qui nous garde le York pendant la durée de notre séjour aux Etats Unis. Pour calmer une angoisse latente, je donne à ma fille un os tels qu'elle les affectionne, aromatisé au boeuf, os qu'elle termine tranquillement dans la voiture oubliant par là même sa terreur panique des automobiles. Chez Denise les adieux sont courts. Je crois bien que je suis la plus malheureuse des deux - la joie de Joy ne laissant subsister aucun doute ! Le cousin Fanfan doit nous prendre à 9 heures pour nous amener à Roissy.

 

En fait ce n'est qu'à 9 heures 24 que nous démarrons. Il semble difficile dès lors, surtout par mauvais temps, de se trouver à Roissy à 10 h. En effet, ce n'est qu'au bout d'une heure que nous y parvenons. Devant la longueur des queues chez United Air Lines, nous comprenons la nécessité d'être présents deux heures avant le départ pour l'enregistrement. La journée ayant débuté sous le signe des attentes nous nous offrons un big retard à notre guichet d'enregistrement de bagages, le système informatique étant parait-il défectueux. Ce n'est qu'à 11 h 20 que nous nous précipitons vers les satellistes pour atteindre la zone déréglementée et là, de nouveau, l'attente devant ces derniers, fermés pendant une demi heure pour cause de bagage abandonné qu'il fallut faire exploser. C'est dire que le Duty free s'est trouvé réduit à la portion congrue : deux eaux de toilette indispensables pour le voyage et nous décollons avec vingt cinq minutes de retard .

 

Après un vol sans histoire et plutôt agréable malgré l'inconfort des sièges (le Seven Cube 777 est un immense avion de 500 places), nous atterrissons à Chicago où le laps de temps prévu pour le transit est relativement court. La longue attente (habituelle) à l'immigration suivie de la récupération de nos bagages nous conduit à une cavalcade insensée dans d'interminables couloirs, notre porte étant évidemment la plus éloignée. Arrivés enfin cinq minutes avant le départ présumé du vol pour Las Vegas, nous apprenons que celui ci décollera ... avec une demi heure de retard. Jean est près de faire une crise d'apoplexie avec son asthme. Fort heureusement une bouffée de Vantoline remet les choses en ordre. J'ai de la chance d'être près d'un hublot et nous survolons à assez basse altitude par beau temps pour voir ce qui se passe au sol. Ainsi nous ignorons toujours en quoi consiste cette zone de cercles parfaitement concentriques et de couleurs différentes que nous voyons depuis l'avion. Puis nous survolons une immense zone montagneuse et enfin près d'arriver, un lac. Renseignements pris, il s'agit du Grand Canyon, magnifique de cette hauteur, et du Lac Mead, le lac artificiel construit après la seconde guerre mondiale pour donner du travail à la population et qui alimente à lui seul quatre états : le Nevada, la Californie, l'Arizona et l'Utah.

 

Dès notre descente d'avion, nous sommes fixés sur ce qui nous attend : une cinquantaine de machines à sous nous narguent : il s'agit en fait d'un bon moyen au retour de nous débarrasser de notre monnaie. A la sortie de l'aéroport nous manquons suffoquer de chaleur. Il fait très beau et très, très chaud. D'ailleurs un vent brûlant circule qui ressemble étrangement à notre Sirrocco d'antan. Avec nos pull over nous avons plutôt bonne mine !.

 

A Las Vegas, où nous prenons possession de notre voiture de location :une Chevrolet rouge de base, c'est à dire sans vitres électriques, ni ceinture électrique ; ce qui nous avait ravis à la Nouvelle Orléans ni surtout ordinateur de bord   ce qui nous a cruellement manqué par la suite, nous gagnons dans un état de fatigue extrême, le Luxor qui est bien tel que le décrivent les manuels : un incroyable décor égyptien à l'intérieur de la pyramide avec visite guidée moyennant quatre dollars, du Nil qui serpente tout autour intérieurement, sans parler de la tombe de Toutankhamon et de la Cinquième Avenue également reconstituées !!!!!

 

 

Il est trop tard pour faire les courses que nous ont demandées les enfants. Après ce qui sera l'habituelle attente dans les grands hôtels à l'accueil, nous prenons une douche. A ce moment là nous sommes debout depuis 24 heures (théoriquement puisqu'en fait j'ai déjà passé une nuit assez agitée précédemment). Nous décidons d'aller nous balader sur le fameux Strip où une débauche de néons nous en met plein les mirettes que j'ai tant de mal à garder ouvertes pour ma part. Vu notre état de fatigue nous renonçons à aller dans le Downtown.

 

En rentrant nous faisons un détour par le Buffet où pour 7 dollars nous mangeons comme des princes. Ce n'était guère que le quatrième repas depuis les précédentes 25 heures et nous nous sommes régalés surtout de salade bar et de fruits frais.

 

Mais il nous a fallu passer devant les machines à sous. Il ne pouvait être question de se coucher sans tenter quelques pièces. Nous jouons donc pendant environ 1 heure encore et malgré les protestations de Jean nous allons nous coucher dès la récupération de notre mise.

 

 

 

 

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Le Luxor, l'hôtel le plus fou et le plus réussi. Il est perçu dès l'aéroport (sa pyramide est aussi vaste que celle de Bizet et le sphynx est grandeur nature. Le jour la pyramide brille comme de l'or et la nuit le faisceau lumineux de son pyramidon est visible par avion depuis L.A

 

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Le tombeau de Toutankhamon reconstitué à l'intérieur de la pyramide...

 

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L'entrée du Caesar's Palace; l'hôtel le plus chic qui s'inspire des fastes de Rome

 

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La gigantesque fontaine de Trevi, plus grande que l'originale, est surmontée d'une coupole dont le ciel, en trompe l'oeil , varie suivant les heures

 

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Construction d'un hôtel : tous les panneaux, déjà décorés, sont accrochés au fur et à mesure à la charpente métallique