L'Egypte avait été pour moi un voyage initiatique à travers une religion et surtout une civilisation anciennes. J'en ai gardé un souvenir impérissable et je pense que j'aimerais retourner dans une autre vie en Egypte pour découvrir des sites oubliés des touristes. Mais l'Ouest américain évoquait également pour moi un mythe notamment entretenu par les nombreux western qui s'y sont tournés. Il était le pays des longues plaines, des déserts sauvages et inhabités, des cathédrales de pierre dressées vers un ciel azuréen. Je m'attendais effectivement, d'après tous les documents que j'avais lus, à découvrir des paysages grandioses, sublimes. Je et même devrais-je dire nous n'avons pas été déçus, loin s'en faut. L'Ouest américain ne peut s'évoquer sans employer des comparatifs de supériorité absolus selon les auteurs. Tout au moins pour la partie que nous avons pu découvrir en onze petits jours en ce mois de mai 1996, même les superlatifs les plus extrêmes semblent trop pauvres pour exprimer l'admiration devant les sites découverts et la fascination qui s'en dégage et semble ne jamais se dissiper. Du désert du Névada à celui de l'Arizona en passant par les pierres sublimes des canyons de l'Utah et du Colorado, nous avons conduit pendant des kilomètres sans voir personne, que la terre, la pierre et le ciel jusqu'à l'obsession, d'autant plus que les routes rectilignes et la vitesse limitée semblent entretenir la désespérance ou la magnificence des lieux. L'Ouest pour moi évoquait immanquablement les indiens. Nous n'avons vu que des Pueblos et des Navajos et constaté que même ces derniers   et contrairement à ce que prétend Tony Hillerman, auteur navajo de romans policiers à succès, sont atteints par le profit capitaliste, alors que je croyais sérieusement que prétendre qu'un navajo était riche équivalait à dire que l'eau était sèche (toujours dixit le même auteur). A peine arrivé en territoire navajo, dans Monument Valley, nous avons constaté qu'il fallait payer deux dollars si on désirait photographier une petite fille indienne. Mais ceci mis à part, se trouver dans l'Amérique profonde diffère totalement des grandes métropoles, si on excepte Las Vegas. Dans ces régions la police se fait très discrète (ce qui était loin d'être le cas en Louisiane), on laisse volontiers sa voiture ouverte ou des affaires traîner, les Américains, touristes ou résidents, ont toujours le sourire aux lèvres pour vous saluer d'un cordial "Hi", les queues sont toujours parfaitement respectées, même les touristes français ne resquillent pas, c'est dire !.... les vendeurs ont toujours le souci de vous satisfaire. Combien de leçons devrions nous prendre de ces Américains profonds si peu raffinés (c'est vrai que le goût chez eux est sujet à caution tant l'environnement importe peu, encore que dans les parcs existe un réel respect de la végétation), si frustes je dirais, nous qui savons tout ... En tous cas je suis persuadée que c'est sans doute le plus beau voyage que nous avons effectué à ce jour et les photos qui suivent pourront, je l'espère, témoigneront, au moins en partie, des beautés que nous avons découvertes.  

 

PS : J'ai été contrainte pour des soucis d'espace de n'afficher que quelques photos sur les 400 que j'ai rapportées.

 

 

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Nevada

Utah

Colorado

Arizona