Qui a dit qu'un voyage en montgolfière était de tout repos ?
Nous pensions Fred, ma belle-fille, et moi que ce moment exceptionnel qui nous avait été offert à toutes deux par nos compagnons à l'occasion d'un anniversaire était tout le contraire d'une activité extrême!
En effet, nous avions essayé sans résultat d'obtenir une initiation sur ULM au-dessus des gorges du Tarn, puis une descente en parapente dans les Pyrénées sans davantage de succès, le temps ne se prêtant guère à ce genre d'exercice. En désespoir de cause nous nous étions repliées sur un vol en montgolfière réputé pour être pépère !
Tout d'abord il nous a fallu ce dimanche - dernier vol possible avant l'hiver - nous lever aux aurores (et même bien avant) pour nous rendre sur le lieu, en l'occurrence les environs de Gordes. Depuis notre domicile il faut tout de même compter plusieurs heures .
Bref, arrivés sur les lieux à temps pour le tout dernier vol à 8h45, nous étions une douzaine à monter dans la nacelle commandée par un pilote galonné très british, John.
Le temps était clair sans être particulièrement éclatant et il est vrai que le survol de la région est superbe avec ses propriétés somptueuses et ce village, Gordes, accroché à flanc de colline. Nous étions en l'air depuis une quinzaine de minutes quand la nacelle subit une secousse assez curieuse : nous avions touché la cime d'un cyprès qui modifia la trajectoire de la montgolfière ! John nous cria : "croupir", "croupir"! nous obéîmes et atterrîmes au milieu des arbres et à proximité d'une maison. Aussitôt une passagère se mit à crier et à gémir que son bras était cassé ! sans doute un de ses voisins avait-il malencontreusement été projeté contre cette dernière et provoqué la cassure dudit membre.
Après un certain flottement pendant lequel le pilote tenta de s'envoler de nouveau, nous descendîmes de la nacelle en laissant la pauvre passagère blessée, celle-ci ne pouvant d'elle-même enjamber le rebord, la nacelle étant dépourvue de portillon. Il n'y avait plus grand chose à faire qu'à appeler des secours pour la blessée et dégonfler l'enveloppe. L'opération s'avéra assez longue et nous dûmes nous y mettre tous pour vider la montgolfière de son air chaud...
Les secours enfin arrivés, la dame blessée fut extraite non sans mal de son nid de souffrance pour être emmenée à l'hôpital le plus proche.
Et nous, notre vol avorté mais riche en événements nous sommes retournés à la base pour recevoir notre diplôme et boire la flûte de champagne qui devait clore cette activité. Cette dernière n'ayant pas été - loin s'en faut - emplie à 100 % il nous a été proposé de la refaire au printemps prochain... Pourquoi alors ne pas la proposer à Jean et Brice ... des fois qu'ils aient moins de chance !!!
Non je plaisante et j'espère que vous l'aurez compris !
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